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Une rencontre singulière au parfum de « mektoub » à la 4ACG
jeudi 11 avril 2019, par
Une rencontre singulière au parfum de « mektoub » à la 4ACG
par Malika Fecih
Vous étiez quelque 2,5 millions d’appelés en Algérie.
Vous étiez une centaine d’anciens appelés à participer à la dernière AG de Dijon. Soit 0,004%, une infime partie du contingent mobilisé aux quatre coins de cette Algérie colonisée qui s’étire sur 2,4 millions de km2.
Mes parents sont originaires de Kabylie, d’Aït Ouarzedine, un petit village reclus, niché dans les montagnes de Sidi Ali Bounab, à 800 mètres d’altitude, une terre abrupte jonchée d’oliviers.
Aujourd’hui, des personnes âgées en majorité, une poignée d’enfants, quelques femmes célibataires restées au foyer parce qu’elles n’ont pas été demandées en mariage, y vivent encore.
La probabilité que l’un d’entre vous connaisse ce village isolé frisait le zéro.
Et pourtant !
Dans l’assemblée, j’ai rencontré celui qui a construit la première, pour ne pas dire l’unique école du village d’Aït Ouarzedine.
Ce n’est pas de la délation, il s’agit de Georges Garié. Nous avons échangé trop brièvement à mon goût et nous sommes allés de surprise en surprise.
Georges m’a donné son adresse, comme je ne la situais pas, il a précisé que c’était dans l’Ariège. Je lui ai dit que je ne connaissais pas la région hormis un village où j’ai passé les seules vacances avec mon père dénommé Sentein. Georges s’est tu et m’a regardé, saisi par cette annonce.
Et pour cause !
C’est son village natal où il a passé son enfance.
Ça ne s’est pas arrêté là. Les souvenirs refaisant surface, Georges m’a confié qu’il avait reçu une lettre puis une petite poterie en provenance d’Aït Ouarzedine. Il avait jusqu’à présent cru qu’il y avait une erreur sur le destinataire.
Non, je connais l’émetteur de ces envois, il fait partie des membres de l’association DENA que j’ai fondée avec 2 autres personnes, association franco-algérienne qui œuvre pour la redynamisation du village d’Aït Ouarzedine !
Le monde est-il vraiment petit ? Ou existe-t-il une force divine, magnétique qui trace les chemins pour que des femmes et des hommes se croisent ?
Je vous laisse méditer sur cette série de hasards…
Malika Fecih, Herblay, le 04/04/2019
Messages
1. Improbable rencontre à l’AG de Dijon : sans se connaître, Georges et Malika reliés par une suite de hasards , 11 avril 2019, 21:11, par desjardin
Très touchant message auquel il faut donner une suite de fraternité, à organiser avec les intéressés
2. Improbable rencontre à l’AG de Dijon : sans se connaître, Georges et Malika reliés par une suite de hasards , 12 avril 2019, 10:21, par lambour jacques
Je ne savais pas ou j’ai oublié, ha la mémoire, que Georges tu étais de Sentein. Sentein un beau souvenir de vacances pour moi également. Été 1963 engagé pour trois mois, oui engagé et non pas appelé, dans le service… civil international. Découverte que service ne rime pas forcément avec MAT 49. Et à propos de MAT, machisme bousillé dans ce projet commun de gars de filles de tous pays au service de la Paix. Et ce en creusant, comme en 14/18, des tranchées. Des tranchées pour l’adduction d’eau dans des hameaux accessibles à une heure de marche que par un sentier muletier. Alors beaucoup plus tard grâce à la 4acg et Bédé, mon cœur à vibré pour Tazla, village kabyle, et son adduction d’eau. Mon seul regret, ne pas m’être coltiné cette autre terre, au contact direct, à coup de pioche. Malika, sans le savoir je t’ai peut-être abreuvé d’eau ariégeoise, mais toi, c’est sûr, tu nous as désaltéré de ta fraiche et attentive amitié.
JL
3. Improbable rencontre à l’AG de Dijon : sans se connaître, Georges et Malika reliés par une suite de hasards , 9 novembre 2020, 15:32, par alexaline
Je ‘´tombe ´par hazard sur cette histoire( réelle) , je trouve cela merveilleux, c’est beau parfois la vie ! J’en suis ému. J’etais aussi à Dijon ! Louis